" Cette croissance est en lien avec la bonne tenue de tous les secteurs. Par pays, le taux de croissance en 2022 se présenterait comme suit : Bénin (+6,0%), Burkina Faso (+4,0%), Côte d 'Ivoire (+6,8%), Guinée-Bissau (+4,7%), Mali (+3,7%), Niger (+7,1%), Sénégal (+4,8%) et Togo ( +5,8 %). En 2023, un taux de croissance de 7,2 % est attendu, sous l'hypothèse de la poursuite de la relance après la crise sanitaire et la fin rapide de la crise ukrainienne. Toutefois, cette performance pourrait être affectée par la situation sécuritaire de la sous-région", indique la Note de conjoncture.
Les estimations de la campagne agricole 2021/2022 indiquent que pour le Togo, les productions d'exportation et vivrière ont respectivement chuté de 11,5% et 4,6%.
Quant à la production industrielle, on note une progression de 6,6% relative à un trimestre plus tôt. Ceci s'explique principalement par la hausse de la « production des ouvrages en métaux » (+663,4%). En glissement annuel, la production industrielle a baissé de 8,9 %.
En ce qui concerne les activités commerciales et les créations d'entreprises, 3190 entreprises ont été enregistrées, contre 3450 au trimestre précédent, soit une baisse de 7,5%. Par rapport à la même période de l'année 2021, le nombre d'entreprises enregistrées a enregistré un taux de 7,6 %.
Les exportations sont estimées à 37,4 millions de dollars.
Au terme du quatrième trimestre 2022, l'exécution budgétaire au sein des États membres de l'UEMOA indique que la position budgétaire globale de l'Union (hors Bénin et Mali) s'est dégradée de 1287,7 mds, par rapport au quatrième trimestre de l'année 2021, pour se situer à -3546,7 mds.
Sur la période sous revue, la masse monétaire, les créances sur les autres secteurs, les créances sur l'administration centrale et les actifs extérieurs nets sont ressortis en hausse.
"De façon générale, l' analyse des principaux signaux économiques montre que la conjoncture économique régionale du quatrième trimestre 2022 est plutôt bien classée. En effet, l'orientation de l'activité économique est globalement positive malgré la persistance des poussées inflationnistes. Au cours de cette période, les cours des principales matières premières exportées par les pays de l'Union sont globalement ressortis en hausse. En traitant le poids des matières premières dans les économies de l'Union, il est possible de postuler que la conjoncture est positive au cours du trimestre sous revue", lit-on dans la note de conjoncture.
Au plan des espoirs, la bonne tenue des cours internationaux des matières premières pourrait être assurée pour l'année 2023, puisque la demande de ces matières premières pourrait éventuellement, mais les effets des tensions inflationnistes devraient atténuer les attentes.