Le Conseil des ministres du Burkina Faso réuni le 30 août a examiné entre autres dossiers un projet de loi relatif à l’envoi d’un contingent militaire burkinabé au Niger.
"Le Conseil a adopté un projet de loi portant autorisation d’envoi d’un contingent militaire burkinabé en République du Niger. Cette décision entre en droite ligne des engagements stratégiques du pays", rapporte Burkina24.
Le ministre d’État en charge de la Défense Kassoum Coulibaly a fait savoir que l’envoi du contingent visait à "prévenir et mener au mieux notre lutte contre le terrorisme".
"Ce qui touche à la sécurité du Niger touche fondamentalement à la sécurité du Burkina Faso", a-t-il signalé.
"Ce projet de loi se fonde sur le Traité révisé de l’Autorité de développement intégré des Etats du Liptako-Gourma du 24 janvier 2017. Ce traité engage le Burkina Faso, les Républiques du Mali et du Niger, à être solidaires, à promouvoir et à renforcer leur sécurité commune. Ce projet de loi a également pour fondement l’ordonnance n°2023-08 du 24 août 2023 du Président du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat du Niger, relative à une assistance militaire entre le Burkina Faso et la République du Niger, en cas d’agression ou de déstabilisation armée extérieure. Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition", indique le Conseil.
Depuis des années, le Niger fait face aux groupes terroristes, parmi lesquels Boko Haram*, des branches d’Al-Qaïda* et de Daech*.
Rien qu’au mois d’août, les attaques terroristes ont fait une vingtaine de soldats tués et autant de blessés.
Le 24 août, les nouvelles autorités nigériennes ont annoncé qu’elles autoriseraient les forces armées du Burkina Faso et du Mali à intervenir sur leur sol "en cas d’agression".
Le Burkina et le Mali ont affiché leur solidarité avec ces nouvelles autorités, en particulier face à la menace brandie par la Communauté économique des États d'Afrique de l’Ouest.