C’est en présence de la Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies, Mme Amina Mohammed, le Secrétaire Exécutif par intérim de la CEA Antonio Pédro.

La 9ème session du FRADD qui clôture le 02 mars prochain se tient autour du thème : « Accélérer la reprise inclusive et verte après de multiples crises et la mise en œuvre intégrée et intégrale de l’agenda 2030 pour le développement durable de l’agenda 2063 ».

Ce forum est possible grâce aux partenariats entre les institutions de développement africain et également les contributions la Commission de l’Union Africaine, de la Banque Africaine pour le Développement et aux agences des Nations Unies.    

Il s’agit pour l’Afrique et ses partenaires, d’accélérer la mise en œuvre des Objectifs du développement durable et de l’agenda 2030 et de s’engager à la relance verte et inclusive, fondée sur des chaines de valeurs durables.

En 2022, on dénombre 18 millions de nouveaux pauvres, principalement en raison de la crise en Ukraine et de l'impact généralisé de la pandémie en Afrique. Le PIB africain devrait décélérer en 2023 dans un environnement mondial instable.

« A Niamey, l’Afrique au-delà du statut quo, doit trouver un nouveau souffle dans cette ère de crises multiples. Dans l'ensemble, les effets négatifs combinés des pressions inflationnistes, de la dépréciation des monnaies, de la perturbation de la demande et des chaînes d'approvisionnement, de la détérioration des termes de l'échange, de la hausse du coût des emprunts et des phénomènes météorologiques défavorables ont entraîné un écart de production de 2,4 % pour l'Afrique par rapport à la production réelle prévue avant la pandémie. Cette année, nous revisitons les objectifs de développement durable 6, 7, 9, 11 et 17 », a indiqué M. Antonio Pedro, le Secrétaire Exécutif intérimaire de la Commission Économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). Et d’ajouter « Le Secrétaire général de l'ONU a présenté un plan ambitieux de stimulation des ODD, visant à augmenter considérablement les ressources disponibles pour investir dans les ODD. Cela nécessitera une architecture de développement international adaptée. Le coût du capital à des conditions commerciales est inacceptablement élevé pour les pays africains, tandis que les ressources abordables par le biais des institutions de développement sont insuffisantes pour répondre à notre ambition. Nous nous concentrons également sur les moyens à mettre en œuvre pour que les pays africains soient en mesure de mobiliser davantage de ressources propres en dépendant moins des donateurs ».

L’Afrique ne pourra pas atteindre les ODD d’ici 2030. Le déficit de financement pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et assurer la résilience climatique continue de se creuser. Seulement environ 43 % des nations africaines étaient en situation de surendettement ou proches de l'être, principalement en raison de facteurs externes indépendants de leur volonté.

La Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies, Mme Amina Mohammed a réitéré pour sa part, l'appel du Secrétaire général de l'ONU au G20 pour débloquer un stimulus des ODD d'au moins 500 milliards de dollars par an pour les pays en développement. « Pour éteindre ce feu, il faut un soutien égalitaire et non de l'hypocrisie et des promesses non tenues. Plus largement, nous avons également besoin de réformes systématiques de l'architecture financière mondiale qui n'est pas adaptée à son objectif et qui reste trop orientée vers le court terme, sujette aux crises et fondamentalement biaisée en faveur des intérêts des riches. J’appelle à des réformes qui s'attaqueront au stimulus des ODD, couplées à des initiatives comme l'agenda de Bridgetown », a-t-elle déclaré.

Pour l’atteinte des agendas 2030 et 2063, le Président de la République Mohamed Bazoum est convaincu d’une évidence, « la réalisation de réels progrès dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des  Nations Unies et de l’agenda 2063 de l’Union Africaine passe nécessairement par ces efforts qui mettront l’accent sur la promotion d’un monde juste, fondé sur des droits équitables et inclusifs de nature à promouvoir une croissance économique inclusive, la protection de l’environnement et la prise en charge des intérêts des générations futures. D’où, la nécessité d’accélérer les progrès, surtout au regard de certaines contraintes telles que l’insécurité et les impacts des changements climatiques susceptibles de remettre en cause les acquis jusqu’ici obtenus. De nombreux défis assaillent l'Afrique , mais il nous appartient de nous donner les moyens de les transformer en opportunités pour promouvoir le développement durable de nos Etats», a-t- il déclaré.

Lors du Forum, les pays africains et leurs partenaires doivent définir des ambitions claires pour réduire la pauvreté et les inégalités d'ici 2028 et 2030 et transmettre un engagement clair pour aligner pleinement les institutions et les budgets nationaux sur les ODD.

Les résultats du sommet de l'UA sur l'industrialisation et la diversification économique constituent une feuille de route pour réaliser l'ODD 9 en Afrique. Le 9ème Forum régional cherche à s'appuyer sur cette vision pour accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable et de l'Agenda 2063.

La 9ème session du FRADD se tient après celle tenue en 2022 à Kigali au Rwanda.