L’objectif est de mieux accompagner les coopératives agricoles à fournir des vivres locaux de qualité aux cantines scolaires de la région. Spécifiquement, l’activité est de renforcer les capacités des responsables de onze (11) coopératives des produits ciblés par le CRS (niébé et poisson) et les coachs de la CTOP sur les modalités de contractualisation.

Durant les trois jours d’échanges, les acteurs auront l'occasion d'améliorer leurs connaissances sur les normes nationales et internationales appliquées aux produits ciblés (niébé et poisson) et les procédés de production, de récolte et de conservation à utiliser pour s’y conformer ; d'échanger sur la contractualisation, partager des bonnes pratiques de contractualisation avec les coopératives et les facteurs de succès et d’échec ; de partager et échanger sur les modalités de contractualisation avec le CRS et enfin définir une feuille de route pour la sélection des coopératives, la contractualisation et la livraison des produits. Cela inclut la compréhension des conditions de qualité, de certification, des délais de livraison et des exigences de traçabilité des produits.

"Aujourd'hui, nous franchissons une étape importante dans la mise en œuvre de cette approche qui veut donner aux coopératives agricoles les moyens de répondre aux exigences de qualité, de délais et de contractualisation, afin de fournir des produits locaux notamment le niébé et les petits poissons aux cantines scolaires des préfectures de Dankpen, Kéran et Oti-Sud. Ce moment est essentiel pour favoriser une meilleure compréhension des normes, consolider, (...) éléments clés pour garantir la réussite des approvisionnements locaux et la durabilité du projet. C'est une opportunité offerte, pour mieux comprendre les normes exigées pour les vivres locaux notamment le niébé et les petits poissons fumés ainsi que les modalités de contractualisation en général et en particulier, avec le CRS. C’est l’occasion pour ces coopératives de poser toutes les questions nécessaires, de partager leurs expériences réussites et échecs afin qu'à terme, les coopératives puissent être sélectionnées pour fournir des vivres aux cantines scolaires appuyées par le CRS", a déclaré Latevi LAWSON, Directeur Adjoint du Projet Bia Laafia.

Le projet Bia Laafia (Bien-être des enfants), le CRS intervient dans 202 écoles primaires publiques ainsi que les communautés qui les abritent dans les préfectures de Dankpen, Kéran et l'Oti-sud. C'est le début d'une histoire entre le CRS et les coopératives agricoles togolaises.

Pour la CTOP, il s’agit de saisir l'opportunité qu'offre la loi numéro la loi n° 2020-007 du 26 juin 2020 relative à l'alimentation scolaire notamment en son article 5, qui stipule : "les produits entrant dans l'alimentation scolaire proviennent prioritairement de la production locale. Au minimum, 40% des ressources financières allouées à chaque école dans le cadre du programme national d'alimentation scolaire sont utilisées à l'acquisition des denrées alimentaires directement auprès des producteurs agricoles locaux pour consolider les revenus de ses membres et améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des enfants", apprend-t-on.

Le succès de ce partenariat aiderait à renforcer davantage la collaboration de la CTOP avec d'autres partenaires, notamment ANADEB, le PAM et autres.

En rappel, la CTOP dans le cadre de ses orientations travaille sur le renforcement des services économiques pour plus de revenus des producteurs basés sur des systèmes alimentaires locaux efficients. Les défis demeurent l'accès aux marchés institutionnels en général et aux cantines scolaires en particulier.