L’évènement réunit la participation de plus de 2000 exposants venus du monde entier, et plus de 35 000 visiteurs ambitionne de générer un volume d’affaires de 44 milliards USD. L’édition 2025, ambitionne la signature de plusieurs contrats jusqu’à 175 projets de partenariat en négociation !

En marge de cet évènement économique, le journal Economie et Développement (Eco-Dev) a échangé avec Mohamed Salah Daas, Directeur général adjoint du Groupe Condor. Dans cet entretien, l'opérateur économique algérien revient sur les activités du conglomérat en Algérie, son expansion sur les marchés africains, ses partenariats stratégiques et les perspectives offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Eco-Dev : Pouvez-vous nous présenter le groupe Condor ?

Mohamed Salah Daas (M.S.D) : Le groupe Condor, c’est 17 000 employés, c’est 32 entreprises, c’est 12 secteurs d’activité, avec 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires. Nous sommes spécialisés dans le BTP, l’immobilier, l’agroalimentaire, la fabrication du câble électrique, la fabrication ou la transformation du verre. Nous avons notre propre académie, nous avons nos propres hôtels.

Notre cœur de métier est la fabrication des appareils électroniques et électroménagers et c’est l’industrie dominante du groupe.

                                                       Mohamed Salah Daas

Eco-Dev : Et quels sont vos marchés clés en Afrique ?

M.S.D : Nous sommes présents sur 17 destinations dans le monde. Nous sommes présents dans les pays limitrophes : la Libye, l’Égypte, la Tunisie, la Mauritanie. En Afrique de l’Ouest : le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Congo, la Guinée, le Gabon. Voilà les marchés globaux sur lesquels nous sommes présents. Et d’ailleurs, demain, nous aurons la visite du président de la Chambre de commerce et de l’industrie nigériane et du président du Forum des chefs d’entreprise nigériens.

Eco-Dev : Que représente la Foire commerciale intra-africaine pour le groupe Condor ?

M.S.D : Pour le groupe Condor, la foire est une occasion de rencontrer des opérateurs économiques africains. Nous exposons toutes les marques que nous produisons, car nous ne produisons pas que Condor. Nous avons des marques locales, des only brands, et nous avons également des marques internationales telles que Hisense, Whirlpool, Daikin, qui est le numéro un mondial en climatisation, le groupe Seb pour le petit électroménager, Seb, Moulinex, Calor, Rowenta, Tefal. Toutes ces marques, nous les fabriquons localement, nous les distribuons sur le marché algérien et nous les exportons sur les marchés internationaux. Pour la téléphonie mobile aussi, nous fabriquons des téléphones et des tablettes Condor, mais aussi des téléphones des marques Infinix, Itel, et le tout dernier arrivé, c’est Redmi. Les taux d’intégration de nos produits dépassent les 45 % et nous commercialisons sur le marché algérien et nous exportons sur les marchés africains.

Eco-Dev : Au cours de l’IATF, est-ce que vous avez signé des accords avec d’autres entreprises ?

M.S.D : Effectivement, nous avons signé six contrats aujourd’hui avec six marchés : le marché ivoirien et le marché sénégalais, ce sont deux nouveaux marchés, et puis on a reconduit les opérations d’export vers l’Égypte, la Libye, la Tunisie et la Mauritanie. Je vous disais, demain, nous aurons la visite d’une délégation officielle nigériane dans nos unités de production et peut-être qu’à partir de là, nous pourrons conclure quelque chose au Nigéria. Avec les Gabonais également, nous avons eu des pourparlers pour discuter de l’éventualité ou des possibilités de distribuer et commercialiser nos produits au Gabon.

Eco-Dev : Que représente la ZLECAf pour le groupe Condor ?

M.S.D : Elle représente une opportunité aujourd’hui. Vous savez, toutes les conventions bilatérales que l’Algérie a ratifiées la convention de la zone franche arabe (la ZAN), la convention de la zone franche africaine (la ZLECAf) tous ces dispositifs sont une belle occasion pour les opérateurs économiques afin d’exporter leurs produits intra-africains avec des taux douaniers à zéro.

Avec la suppression des droits de douane, cela rend nos produits respectifs plus concurrentiels sur ces marchés. Le rapport qualité-prix est là et, comparés aux produits qui viennent d’autres continents, nous sommes toujours moins chers, avec une qualité qui est au même standard que les produits internationaux.

Réalisée par GADAH Joseph à Alger (Algérie)