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Après des décennies d’abandon, l’industrie du textile au Togo semble comme un phénix renaître de ses cendres avec la création du parc textile de la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA). Pour booster ce secteur à fort potentiel de création d’emplois et de valeur ajoutée, l’Assemblée nationale a voté en novembre 2022 un projet de loi.

Le président du Conseil d’administration d’Ecobank Centrafrique SA, Sylvain Maliko, annonce l’approbation, depuis novembre 2022, de la nomination de Félix Landry Njoumé au poste d’administrateur directeur général de cette banque.

Créée en 2011, la Banque Agricole du Niger (BAGRI) a suscité pourtant beaucoup d’espoir auprès des paysans dont elle est censée assurer le financement des activités de production.

Camerounaises, Camerounais,

Mes chers compatriotes,

Au moment où s’achève l’année 2022, je crois qu’il est opportun de revisiter notre parcours en tant que Nation, avant de nous projeter, avec confiance et détermination, dans la nouvelle année.

Comme vous avez pu le constater, notre pays, comme tant d’autres, a continué de faire face, en 2022, à des chocs exogènes.

Alors que l’économie mondiale commençait à peine à se relever des distorsions engendrées par la pandémie du Covid-19, est survenu en Europe de l’Est, un conflit armé entre la Russie et l’Ukraine.

La guerre entre ces deux grands pays a entrainé de profondes perturbations dans les circuits d’approvisionnement du marché mondial en produits de grande consommation, tels que les céréales, le pétrole brut et le gaz.

Les dysfonctionnements du commerce international, qui en ont découlé, ont également provoqué des pénuries de certains biens manufacturés et autres denrées de première nécessité, combinées à une hausse généralisée des prix. 

Les conséquences désastreuses de cette guerre sur les économies des pays, en particulier ceux en voie de développement, et les souffrances qu’elle inflige à des populations civiles innocentes, m’amènent à réaffirmer l’importance de la paix et du dialogue dans la résolution des conflits.

Mes chers compatriotes,

En dépit de ce contexte difficile, notre économie a su s’adapter à la conjoncture internationale, en faisant preuve, une fois encore, de résilience. Son taux de croissance a enregistré une légère progression, se situant autour de 3,8 %, contre 3,6 % en 2021.

L’inflation est restée raisonnable, bien en-dessous de la moyenne mondiale. L’accès aux intrants a été garanti, permettant ainsi de poursuivre les activités de production et de réduire le risque d’insécurité alimentaire. Tout cela a été possible grâce aux mesures vigoureuses mises en œuvre par le Gouvernement.

Ainsi, outre l’accroissement des facilités fiscales et douanières consenties dans le cadre du plan de relance post covid-19, d’importantes subventions ont été accordées aux entreprises des secteurs sensibles, pour soutenir la viabilité et la compétitivité de notre économie.

La lutte contre les comportements spéculatifs abusifs et les exportations frauduleuses des denrées de première nécessité a été intensifiée. Le renforcement de la production locale, la réduction de notre dépendance aux importations et la promotion du « Made in Cameroon » ont également connu des avancées encourageantes.

Le Gouvernement continuera à accorder une attention particulière à la mise en œuvre coordonnée de la politique d’Import-Substitution, et à l’exploitation optimale des opportunités qu’offre la Zone de Libre Echange Continentale Africaine.

De même, notre politique d’inclusion sociale va se poursuivre à travers une meilleure distribution des fruits de la croissance. A cet effet, les programmes de filets sociaux qui visent les couches sociales défavorisées, seront étendus à un plus grand nombre de bénéficiaires dans l’ensemble des dix régions.

Dans la perspective de diversifier les sources de revenus de l’Etat, j’ai autorisé le démarrage de trois projets d’envergure qui visent à développer notre potentiel minier, à structurer notre économie et à créer des emplois.

Je voudrais m’y attarder un peu.

S’il est vrai que notre pays dispose d’un sous-sol riche en ressources minières, le secteur minier, hors pétrole, ne contribue qu’à hauteur de 1% du Produit Intérieur Brut. En développant la mine solide, nous pourrons assurer le relais des hydrocarbures dont les stocks s’amenuisent et disposer de ressources financières supplémentaires, qui pourront être affectées au financement de nos investissements.

L’année 2023 sera donc marquée par le démarrage des travaux relatifs à l’exploitation du minerai de fer de Kribi-Lobé. Ce projet prévoit notamment la construction d’une usine d’enrichissement du fer, d’un pipeline d’environ 20 kilomètres et d’une centrale de production d’énergie de 60 mégawatts.

Nous engagerons également l’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba. Les retombées attendues sont immenses, dans la mesure où notre pays bénéficiera, entre autres, d’une ligne de chemin de fer de 540 kilomètres entre Nabeba au Congo et le Port de Kribi, où sera édifié un terminal minéralier.

Le troisième projet a trait à l’exploitation du fer de Bipindi – Grand Zambi, avec à la clé le développement d’un complexe sidérurgique pour la transformation locale du fer, la construction d’un pipeline et de plusieurs infrastructures de base au bénéfice des populations.

Une étape décisive a déjà été franchie dans la réalisation de ces différents projets, avec la signature des conventions minières y afférentes et l’octroi de permis d’exploitation aux entreprises adjudicataires.

Mes chers compatriotes,

Notre pays a connu, au cours de l’année qui s’achève, des perturbations considérables dans la fourniture en ressources énergétiques et en eau potable.

Pour garantir l’approvisionnement régulier du marché domestique en produits pétroliers et en gaz domestique, il a fallu augmenter le volume des subventions publiques, au prix d’importants efforts budgétaires. C’est ainsi qu’au cours de l’année 2022, près de 700 milliards de Francs CFA ont été dépensés par le Trésor Public au titre des subventions pour les carburants et 75 milliards de Francs CFA pour le gaz domestique.

Au regard de l’intensité des chocs exogènes et de leur impact sur notre économie, j’ai instruit le Gouvernement d’étudier toutes les options permettant de stabiliser les prix à leur niveau actuel, et de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs.

Cependant, il est de plus en plus évident que notre pays, comme bien d’autres en Afrique et ailleurs, ne pourra pas indéfiniment échapper à un réajustement des prix des produits pétroliers, si nous voulons préserver nos équilibres budgétaires et poursuivre sereinement la mise en œuvre de notre politique de développement.

En dépit de ces contraintes liées à la conjoncture internationale, des progrès réels ont été enregistrés en matière de fourniture de l’électricité. C’est le cas du raccordement de la région de l’Est au réseau interconnecté Sud et de la mise en service de la ligne d’évacuation d’énergie de Nyabizan à Yaoundé, permettant désormais d’injecter la totalité de la production du barrage de Memvé’ele dans le réseau électrique.

La situation dans ce secteur essentiel connaîtra une amélioration considérable en 2023, avec la mise en service de la première phase du barrage hydroélectrique de Nachtigal et le démarrage des travaux de raccordement du réseau interconnecté Sud au réseau interconnecté Nord.

Nos efforts visant à renforcer la qualité et la quantité de l’offre énergétique vont s’intensifier, à la faveur de la construction de nouvelles infrastructures énergétiques et le développement de l’énergie solaire, en particulier dans la partie septentrionale de notre pays.

L’accès de nos populations à l’eau potable demeure l’une de mes principales préoccupations. L’achèvement du Projet d’Alimentation en Eau Potable de la ville de Yaoundé et de ses environs à partir du fleuve Sanaga viendra résoudre de façon durable le déficit d’approvisionnement en eau dans cette cité.

De même, j’ai demandé au Gouvernement de finaliser en urgence les diligences relatives au lancement, dès 2023, du méga-projet d’adduction d’eau potable de la ville de Douala et de ses environs.

Au-delà de nos grandes métropoles, des ouvrages de production ont été réalisés dans certaines villes secondaires, notamment Bamenda, Bertoua, Ngaoundéré et Ebolowa. La construction de ces ouvrages va s’étendre à d’autres localités urbaines et rurales au courant de l’année prochaine.

Mes chers compatriotes,

Malgré la conjoncture défavorable, le Gouvernement maintient ses efforts pour assurer sa mission première, à savoir améliorer les conditions de vie des citoyens. Nous devons poursuivre les réformes structurelles engagées dans le cadre du programme économique et financier conclu avec le Fonds Monétaire International et les autres partenaires au développement.

J’observe avec satisfaction qu’en dépit du contexte économique particulièrement difficile qui aura marqué l’année 2022, aucun secteur d’activité n’a été délaissé. Sans être exhaustif, arrêtons-nous un instant sur quelques-uns, à la suite de ceux que je viens d’évoquer.

Si nous prenons le secteur des travaux publics, 860 kilomètres de routes et 460 mètres linéaires d’ouvrages d’art ont été construits ou réhabilités. Je mentionnerai entre autres :

- la mise en service du pont sur la Cross-river entre le Cameroun et le Nigeria, ainsi que l’achèvement du bitumage du tronçon routier entre Sangmelima et Brazzaville, favorisant ainsi  l’ouverture de notre pays vers les marchés des Etats voisins ;

- le bitumage de la section de route Lena-Tibati-Ngatt sur la Nationale 15, avec pour avantage l’augmentation des liaisons par voie terrestre entre le Nord et le Sud du pays;

- la construction de l’autoroute Kribi-Lolabé et de la route Grand Zambi-Kribi, qui donne une impulsion à la compétitivité du Port Autonome de Kribi ;

- la construction de la route Bertoua-Batouri, dont les travaux vont se prolonger jusqu’à Yokadouma et au-delà.

La réalisation de plusieurs infrastructures routières a également permis de désenclaver les bassins de production agricole. Cet effort va se poursuivre en 2023, avec l’aménagement d’environ 700 kilomètres de route, dont le bitumage de l’axe Ebolowa-Akom II-Kribi.

J’ai instruit le Gouvernement de tout mettre en œuvre pour la reprise des travaux de construction des tronçons routiers Mora-Dabanga-Kousseri ; Babadjou-Bamenda et Kumba-Ekondo Titi.

Une attention particulière sera accordée à la réhabilitation des voiries urbaines et à l’amélioration du trafic entre nos principales métropoles. Le lancement des travaux de construction de la section urbaine de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen et l’accélération des travaux de l’autoroute Douala-Yaoundé figureront au rang des priorités du Gouvernement.

Il en est de même de la réhabilitation et de la modernisation des aéroports de Tiko, Bertoua et Kribi, qui permettront de desservir toutes les régions de notre pays par voie aérienne.

Camerounaises, Camerounais,

L’année 2022 a aussi été marquée par des inondations qui ont une fois de plus affecté les populations de la région de l’Extrême-Nord, en particulier celles des départements du Logone et Chari et du Mayo-Danay. Ce phénomène récurrent, favorisé par le dérèglement climatique, appelle des actions vigoureuses pour éviter les désastres qui en découlent.

Au-delà de l’assistance humanitaire apportée aux victimes, j’ai prescrit au Gouvernement de mettre en œuvre un plan de reconstruction de la région de l’Extrême-Nord. Ce plan intègre notamment la construction de plusieurs ouvrages de retenue d’eau et d’infrastructures socio-économiques.

S’agissant de l’offre de soins, il est incontestable qu’elle s’est nettement améliorée au cours de l’année 2022.

Le Centre Hospitalier Régional et l’Hôpital Général de Garoua ont été inaugurés et mis en service. Grâce au relèvement de l’infrastructure et du plateau technique de plusieurs formations sanitaires, notre pays est désormais capable d’offrir des soins de qualité dans des domaines particulièrement pointus, tels que la chirurgie cardiaque ou la transplantation rénale, pour ne citer que ceux-là.

J’ai demandé au Gouvernement de poursuivre les efforts engagés dans ce secteur, en mettant en œuvre un vaste plan de renforcement du plateau technique et des capacités du personnel des hôpitaux sur l’ensemble du pays.

Mes chers compatriotes,

J’aimerais à présent m’appesantir sur le volet sécuritaire. Dans l’ensemble, la situation est maîtrisée et sous contrôle sur toute l’étendue du territoire national, malgré la recrudescence de la criminalité urbaine et la persistance des attaques sporadiques de certains groupes terroristes dans certaines régions.

Grâce au lien Armée-Nation, la collaboration entre nos forces de défense et les populations a contribué à réduire, de manière significative, les menaces terroristes dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le calme retrouvé a permis d’enregistrer des progrès appréciables dans la mise en œuvre du Plan de Reconstruction et de Développement de ces régions.

Je tiens une fois de plus à saluer la bravoure de nos forces de défense et de sécurité qui ne ménagent aucun effort pour assurer la protection des personnes et des biens, en particulier dans les zones en proie au terrorisme.

Je remercie également nos partenaires pour leurs appuis multiformes et, tout particulièrement, les Etats-Unis d’Amérique, pour leurs actions décisives visant à traduire devant la justice ceux qui, depuis l’étranger, contribuent au financement des activités terroristes au Cameroun. J’invite les autres pays amis à leur emboîter le pas, en vue de l’accélération de la reprise des activités de développement dans ces régions.

Au plan politique, le processus de décentralisation avance de manière méthodique. Les transferts de compétences de l’Etat vers les Collectivités Territoriales Décentralisées se font progressivement, en prenant soin de ne pas fragiliser les équilibres structurels qui constituent l’ossature du pacte social de notre Nation.

Pour ma part, je reste persuadé que les Régions, les Communautés Urbaines et les Communes, peuvent et doivent apporter une contribution déterminante à la relance de notre économie, à la résolution de l’épineux problème du chômage des jeunes et à la vitalisation de la démocratie locale.

Les élections sénatoriales qui se tiendront en 2023 seront l’occasion de consolider l’option de décentralisation que nous avons prise, en renouvelant la Chambre Haute de notre Parlement, qui représente les Collectivités Territoriales Décentralisées.

Camerounaises, Camerounais,  

Mes chers compatriotes,

Avant de conclure, je voudrais appeler votre attention sur deux fléaux qui prennent une certaine ampleur dans notre société. Il s’agit de la corruption et de l’incivisme.

L’an dernier, dans des circonstances similaires, je vous avais fait part de mon souci de renforcer la gouvernance dans la gestion des affaires publiques et de maîtriser les dépenses de l’Etat. Je peux vous assurer que ce souci demeure constant et intangible. Aussi, je tiens une fois encore à rappeler que tous ceux qui s’enrichissent illicitement, en spoliant l’Etat, à quelque niveau que ce soit, vont rendre des comptes.

J’exhorte tous les Camerounais, quel que soit leur rang social, à s’engager résolument dans ce combat que je mène depuis des années. Chacun, à son niveau, doit faire montre de probité et veiller à la préservation de l’intérêt commun.

C’est en agissant ensemble, de manière déterminée et résolue, que nous parviendrons à triompher de la corruption qui existe encore dans notre société.

Comme moi, vous avez certainement observé, dans nos villes et campagnes, la montée préoccupante de l’incivisme, de la violence, du non-respect des normes sociales élémentaires ou de l’ordre établi. Dans un Etat de droit, de tels comportements ne peuvent être tolérés. Ceux qui trouvent un malin plaisir à perturber l’ordre social, qu’ils soient jeunes ou adultes, devront rendre compte de leurs actes devant les tribunaux compétents.

J’en appelle donc à la responsabilité de tous, en particulier les parents et les éducateurs, pour redonner toute leur place aux valeurs morales de base et au respect de l’ordre public.

Je voudrais une fois encore interpeller ceux qui font un usage criminel et pernicieux des réseaux sociaux. Par leurs agissements, ils plongent plusieurs familles dans la détresse et ruinent parfois des destins, en procédant notamment à la désinformation, à la diffamation ou à la propagation des discours haineux. De toute évidence, ils mettent en péril la cohésion sociale.

Camerounaises, Camerounais

Mes chers compatriotes,

Vous l’avez bien compris. C’est en observant une discipline personnelle dans notre agir au quotidien, que nous parviendrons à bâtir ce Cameroun moderne auquel nous aspirons tous.

Un Cameroun prospère et uni dans sa diversité. Un Cameroun où chaque acteur trouve sa place. Je voudrais à cet égard apprécier le rôle déterminant que joue le secteur privé dans la mise en œuvre de notre politique de développement.

En ce qui me concerne, je continuerai à faire tout ce qui est possible pour assurer le progrès de notre pays. Je sais pouvoir compter sur la contribution de chacune et de chacun de vous pour y parvenir.

Bonne et heureuse année 2023 à toutes et à tous.

Vive la République !

Vive le Cameroun !

 

La diplomatie à l’ordre du jour du premier voyage de l’année de Faure Gnassingbé.

Mes chers compatriotes,

L’an 2022 s’achève et le temps qui passe, de manière irréversible, nous impose le devoir de mémoire, chaque année étant portée par ses péripéties propres. C’est pourquoi, à l’endroit des familles endeuillées en 2022 par la perte d’un proche ou d’un être cher, j’exprime toute ma compassion et mes souhaits de réconfort face à cette ultime épreuve. La fin de l’année 2022 est, sans conteste, l’occasion de réjouissance. Chacun célèbre ces moments d’allégresse selon ses motivations personnelles et l’on espère souvent vivre une année meilleure. Les souhaits habituellement formulés prônent la santé, le bonheur, la prospérité et la longévité. De tels vœux magnifient toujours l’espoir. Et l’Espoir, en cette fin d’année, est permis.

A ce sujet, il y a quelques jours, dans mon message sur l’Etat de la Nation devant le parlement réuni en congrès, au terme duquel j’ai balisé le chemin pour l’année nouvelle qui s’ouvre, je me suis longuement appesanti sur l’itinéraire de notre marche vers le développement. L’importance de nos ressources naturelles et la qualité de notre capital humain confortent nos convictions en un avenir prospère pour le Congo. Pour y parvenir, seul notre engagement inlassable et sans faille dans le travail acharné, créateur de richesse, procurera à notre pays les bases solides de sa modernisation et de son développement. C’est au prix de notre persévérance dans l’effort que nos ambitions et nos objectifs de développement se traduiront en réalités concrètes et apporteront des réponses adéquates aux attentes légitimes du Peuple, en termes de bien-être et d’épanouissement.

Dans cet ordre et en saluant la capacité de résilience de notre peuple devant l’adversité, je voudrais réitérer le fait que le Congo est bel et bien en phase avec les diverses contingences de son époque. En cela, l’exemple que nous donnons au cœur de l’Afrique centrale ainsi qu’au reste du continent et au monde nous confère plus de responsabilité, en termes de bon voisinage d’Intégration sous régionale, de dialogue et de paix. La terre étant devenue un village planétaire, un conflit, une calamité, où qu’ils éclatent, impactent inévitablement la situation de l’humanité entière. J'ose également espérer que 2023 sera l’année de l’affermissement et d’une prise de conscience nationale et internationale encore plus grande sur les questions climatiques et environnementales, afin que toutes les résolutions adoptées et les actions menées dans ce domaine ne restent guère à l’État de vœux pieux ou de stériles incantations.

A ce propos, nous comptons sur une mobilisation effective de la communauté internationale pour que notre initiative lancée lors de la COP 27 en Egypte, à l’effet d’instituer une « décennie mondiale de l’afforestation », commence réellement à prendre corps pour la survie de l’humanité. Dans ce même contexte, le sommet Etats-Unis d’Amérique-Afrique, qui vient de se tenir à Washington il y a quelques jours, nous a permis de préciser notre ferme engagement de construire pour notre pays et au-moins le reste de l’Afrique, une usine de fabrication d’engrais et de fertilisants grâce à nos gisements de phosphate, de potasse et de gaz, disponibles dans un rayon de moins de 5 kilomètres du port en eau profonde de la ville de Pointe-Noire, au bord de l’océan Atlantique.

Je demande donc au gouvernement de porter, avec détermination, ce projet emblématique et d’amplifier, le plus largement possible, au niveau national et international, le plaidoyer engagé pour un gain d’intérêt légitime et une mobilisation agissante des partenaires techniques et financiers en faveur de sa mise en œuvre. Il importe de renforcer la disponibilité des intrants nécessaires pour accélérer, grâce aux nombreux atouts et potentialités de ce secteur, l’essor de l’agriculture au sens large afin que le développement de ce pilier structurant de notre Plan national de développement 2022-2026 ne se résume guère à de vains slogans.

  • Mes chers compatriotes,

En donnant le meilleur de lui-même durant l’année écoulée, le Congo a renoué avec la croissance économique. En 2023, il s’agira de relever, du mieux possible, le défi de l’optimisation pour consolider les acquis, en l’occurrence les performances économiques encourageantes obtenues et les avances sociales enregistrées. Ainsi, dans le cadre d’un progrès cumulatif nécessaire pour notre pays, j’en appelle à un véritable esprit patriotique pour une préservation plus appropriée des investissements réalisés à grands coûts et une gestion plus efficace des infrastructures disponibles.

Nous devrons mieux sécuriser l’existant pour sortir du cercle pernicieux de la construction-destruction-reconstruction. Grâce à une détermination sans faille, dans l’unité, car il nous faut toujours privilégier la cohésion nationale afin de surmonter les périls en présence pour le travail parce qu’aucun peuple ne s’est affranchi sans efforts pour atteindre le progrès. Ensemble, poursuivons notre marche vers le développement. Bonne et heureuse année 2023 à tous !

  • Vive la République !
  • Vive le Congo !

Je vous remercie.

    Gabonaises, Gabonais,

Mes chers compatriotes,

S’il est un moment dans l’année que j’affectionne, c’est celui-ci. Chaque 31 décembre m’offre l’opportunité de m’inviter chez vous ; de vous retrouver ; de vous parler à cœur ouvert. En ce jour très spécial, j’ai une pensée émue pour celles et ceux qui souffrent. En particulier les enfants, les femmes victimes de violences, les personnes âgées et isolées, ou encore celles et ceux qui sont atteints par la maladie. J’ai aussi une pensée toute particulière, pour ceux qui nous ont quittés cette année et qui resteront gravés dans notre mémoire. Ce soir, c’est à vos côtés que je me tiens. Mes chers compatriotes, Ce dernier jour de l’année est l’occasion de dresser le bilan de ce qui a été accompli, tout en mettant le cap sur l’année à venir.

En 2022, le Gabon s’est redressé. Après deux années terribles, marquées par la pandémie de Covid-19, notre pays s’est redressé et a repris sa marche en avant. Sur le plan économique, après la levée de toutes les contraintes liées à la pandémie, l’activité économique a redémarré. Les investisseurs ont fait leur retour. La croissance du Gabon a doublé pour se situer aux alentours de 3 %, contre 1.5% en 2021. Sur le plan social, pour contrer l’inflation et protéger en particulier les plus défavorisés, nous avons multiplié les efforts. Le prix de certaines denrées de première nécessité a été bloqué.

D’autres produits, indispensables eux aussi à la vie quotidienne, ont été subventionnés. Et pour d’autres, l’Etat s’est privé d’une trentaine de milliards de recettes et douanières afin d’en contrôler le prix. Dans cette même logique, j’ai maintenu la gratuité des transports, dont le coût pour l’État est pratiquement de 13 milliards de francs CFA. Cette mesure, vous l’avez plébiscitée. Ainsi, d’avril 2020 à novembre 2022, en moyenne 30.000 personnes chaque jour, parmi lesquelles nos élèves, ont été transportées gratuitement.

Tous ces efforts, si colossaux soient-ils, s’imposaient Au nom de la solidarité nationale pour préserver votre pouvoir d’achat et faciliter votre quotidien. Toujours sur le plan social, 2022 a été marquée par la reprise en main de la Caisse nationale de sécurité sociale. Afin de pérenniser cette institution, garantir le paiement à bonne date, sans retard, des pensions à nos aînés, j’ai ordonné que la CNSS, soit profondément réformée pour être un symbole fort de cohésion sociale. Aussi, un nouveau modèle de gestion paritaire intégrant l’État, les employés et le patronat va-t-il voir le jour. Il a vocation à être étendu à d’autres entités comme la CNAMGS ou les hôpitaux.

En matière de protection et de promotion des femmes, nos succès sont évidents. Patents. Des lois importantes ont été votées. Et au niveau politique, des femmes ont accédé aux plus hautes fonctions. Elles sont aujourd’hui, un modèle, une source d’inspiration, pour toutes nos filles au Gabon.

Sur le plan territorial, des grands travaux ont été initiés, telle la Transgabonaise qui sera l’une des plus longues routes terrestres d’Afrique. Son impact positif, se fait déjà sentir en bien des endroits. Au niveau international, en cette année 2022, la position du Gabon s’est encore renforcée. Dans la lutte contre le réchauffement climatique, grâce à notre action de protection en faveur de la forêt, le Gabon est considéré comme un pays leader. La COP 27 qui s’est tenue en novembre en Egypte, l’a démontré, de même que le Sommet Union Européenne – Afrique en février ou le Sommet Etats-Unis – Afrique en ce mois de décembre. Toujours sur le plan international, 2022 a été marquée par deux événements historiques. En juin dernier, notre pays a rejoint la grande famille anglophone du Commonwealth. D’immenses opportunités s’offriront bientôt à nous, mais surtout à nos enfants et nos petits-enfants. Et, en octobre, pour la troisième fois de son Histoire, le Gabon a présidé avec succès le prestigieux Conseil de sécurité des Nations Unies. Démontrant à nouveau, au plus haut-niveau, qu’il est un partenaire fiable, capable et responsable.

Gabonaises, Gabonais,

Mes chers compatriotes,

Si je prends soin d’évoquer toutes ces avancées, toutes ces réussites, ce n’est pas pour m’en glorifier ou pour m’en satisfaire. Bien au contraire. Je souhaite aller plus loin, beaucoup plus loin. Pour atteindre cet objectif, il est important de considérer, sans détour ni complaisance mais en toute objectivité, les œuvres réalisées et les acquis. Il est important de rappeler la réalité. Une réalité incontestable. Pour mieux avancer. Si en 2022 le Gabon s’est redressé, il consolidera sa transformation en 2023. En intensifiant les réformes qui ont été menées et qui ont porté leurs fruits. En mettant en œuvre de nouvelles mesures plus ambitieuses, avec un plus fort impact sur la vie de nos communautés. En matière d’éducation, en une trentaine de mois, le nombre de classes a considérablement augmenté.

Pour la prochaine rentrée académique, plus de 23.000 nouvelles places seront créées dans les établissements primaires. Et de nouveaux établissements d’enseignement supérieur ouvriront leurs portes : les écoles provinciales de formation et d’actions sanitaires et sociales de Mouila et Makokou ; l’Université des sciences et techniques de la santé d’Okala ; l’Université des sciences de l’éducation du Cap Estérias ; ou encore l’Université de Port-Gentil. A la fin du premier trimestre 2023, une bibliothèque en ligne, riche de plus de 80.000 ouvrages verra le jour. Elle sera accessible à tous les étudiants et enseignants des universités publiques du Gabon. La fourniture en eau et en électricité, importante pour la qualité de vie au quotidien, s’est, elle aussi, améliorée durant ces dernières années mais notre effort sur ce plan va être intensifié. En matière de santé, nous continuerons, comme nous l’avons fait, à construire ou réhabiliter des centres de santé. A améliorer la fourniture de médicaments. La lutte contre la corruption, celle d’en haut comme celle d’en bas, que nous menons avec succès depuis plusieurs années, sera intensifiée. En effet, depuis 2019, celle-ci a permis à l’État gabonais de préserver plus de 1.000 milliards de FCFA avec un impact direct sur l’amélioration du quotidien des familles. En matière sociale, en plus des 1.000 nouveaux retraités déjà intégrés en novembre dernier dans nos fichiers, 5.000 supplémentaires le seront en 2023. Les arriérés de pensions de retraite seront intégralement réglés dès ce mois de janvier. De même, au cours du 1er semestre 2023, ceux des prestations familiales parmi lesquels les indemnités journalières de maternité qui se chiffrent à 2 milliards FCFA. En matière d’environnement, les choses aussi vont évoluer. Notre pays captera d’importants financements grâce à la certification de ses crédits-carbone, le nouvel or vert. Aussi, à partir de 2023, un pourcentage du montant de la vente des crédits-carbone, l’argent que nous percevons en contrepartie de la protection de la forêt, sera affecté directement à la lutte contre le conflit Homme-Faune. Cet argent servira notamment à approvisionner le fonds de compensation des victimes des éléphants. Dans les mois prochains, 1.500 compatriotes bénéficieront des premières indemnisations.

Toujours afin d’aider ces communautés villageoises, après les 55.000 hectares de terre qui leur ont été octroyés en 2022 pour qu’elles tirent profit de la forêt, 350.000 hectares supplémentaires leur seront réservés et distribués sous forme de forêts communautaires. En matière de développement économique, la Zone économique spéciale de Nkok est un succès. Elle a permis de créer près de 10.000 emplois, des centaines d’entreprises et d’attirer 1 235 milliards de francs CFA d’investissements directs étrangers. Ce succès, nous allons l’étendre dans d’autres provinces du Gabon. Deux autres zones du même type seront bientôt opérationnelles : à Ikolo dans le Moyen-Ogooué et à Mpassa-Lebombi dans le Haut-Ogooué. S’y s’ajouteront cinq Zones agricoles à forte productivité, les ZAP. Chaque fois, localement, ce sont des milliers d’emplois qui seront créés.

En matière d’infrastructures un programme d’une ampleur inédite est en cours. Des kilomètres supplémentaires de routes seront construits. Notamment des routes départementales, qui permettront de désenclaver l’intérieur du Gabon. Les aéroports provinciaux, comme celui d’Oyem, vont rouvrir progressivement. Le projet de Belinga illustre la priorité donnée au développement local. Encore en phase de démarrage, ce projet industriel génère déjà près d’une centaine d’emplois directs. Il créera 800 emplois supplémentaires d’ici le troisième trimestre 2023, auxquels viendront s’ajouter presqu’autant d’emplois indirects. Tous ces projets participent d’une même et grande politique: le « Gabon des territoires ».

Dans le cadre de cette politique, ce sont les populations qui, localement, définissent leurs besoins, leurs priorités. Pour l’incarner, j’ai décidé, dans un premier temps, d’allouer chaque année une enveloppe de 2 milliards de francs CFA à chacune des 9 provinces. Ces fonds serviront à financer des projets décidés localement qu’il s’agisse d’infrastructures, d’agriculture, de formation, de santé ou autres. Ils seront gérés par les gouverneurs de province via des Conseils provinciaux, dont les membres sont les Conseillers locaux. Cette initiative a vocation, dans le temps, à être renforcée. Car tout ne peut et ne doit être décidé, ni géré depuis Libreville. Une bonne décision est une décision prise sur le terrain. C’est pourquoi je fais confiance aux acteurs locaux.

Gabonaises, Gabonais,

Je n’ignore naturellement rien des importantes échéances électorales qui nous attendent dans quelques mois. L’État prend toutes les dispositions afin d’assurer leur meilleure organisation. J’ai entendu l’appel de mes compatriotes, notamment des acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, demandant l’organisation d’une rencontre pour définir ensemble les bases de la préparation des scrutins au lendemain apaisé. En tant que garant de la stabilité de notre pays, je peux vous assurer que cette rencontre aura lieu dans les meilleurs délais.

Mais 2023 ne doit pas être une année tronquée, escamotée. Elle doit être en matière d’action publique, une année pleinement utile. Et elle le sera. Comme vous pouvez le constater, ce n’est pas sur le frein, mais sur l’accélérateur que j’ai demandé au Gouvernement d’appuyer.

Mes chers compatriotes,

En 2022, le Gabon s’est redressé. Il s’est relevé des conséquences de la pandémie de Covid-19. Grâce à notre sens de l’anticipation et à nos décisions mais aussi grâce à vos efforts et à votre adhésion. Il s’est transformé. Il a progressé, parfois de manière spectaculaire, dans bon nombre de domaines. Nous ne devons pas minimiser les investissements multiformes que nous avons consentis, tous ensemble, ni le courage que nous avons tous manifesté par la prise de décisions audacieuses et leur application. En refusant de voir ces réalités indéniables, en tentant d’accréditer l’idée qu’ils régleraient tous les problèmes en un coup de baguette magique, certains de nos concitoyens ont choisi la voie du populisme, le cancer de la démocratie. En effet, à la différence du responsable politique qui cherche à faire, le populiste, lui, cherche à plaire. Son arme : le travestissement de la réalité, le mensonge. Face à cette menace, qui ronge notre démocratie, et mine le débat public, je voudrais vous inviter à faire preuve de maturité et de responsabilité. A ne pas écouter ni les Cassandres qui vous disent que rien ne marche, ni les Charlatans qui vous disent qu’avec eux tout irait mieux.

Dans une démocratie, il est important que face à une majorité, il y ait une opposition. Encore faut-il que cette opposition fasse preuve de lucidité et d’objectivité. Ne l’oublions pas. Les graines que nous avons semées à partir de 2009 et jusqu’à récemment dans le cadre du P.A.T , n’ont pas fini de produire leurs effets. L’industrie du bois, par exemple, s’est considérablement développée en une décennie. Au point qu’aujourd’hui, le Gabon en est un des leaders mondiaux. Cette dynamique ne doit pas être interrompue. Elle doit être poursuivie, prolongée, amplifiée. Nous avons tout en main pour y parvenir. Mais je sais que, pour être efficace, une action doit s’inscrire dans la durée.

Gabonaises, Gabonais,

Cette dernière soirée de l’année 2022 est l’occasion de regarder vers l’avant, de nous tourner vers l’avenir. Vers 2023. Soyons optimistes. Confiants. Restons combattifs. Cette année encore, nous aurons probablement des épreuves à affronter mais nous les surmonterons. Ensemble. Tous ensemble. Comme nous l’avons toujours fait. De tout mon cœur, je vous souhaite, mes très chers compatriotes, à chacune et à chacun, une bonne et heureuse année 2023. Qu’elle vous apporte paix, bonheur, santé et prospérité, à vous et à vos familles.

Que Dieu vous bénisse,

que Dieu bénisse le Gabon.

Je vous remercie.

Des diplomates de la CEDEAO ont révélé qu’il n’y aura pas de sanctions contre le Mali dans l’immédiat, et ce, malgré le fait que l’ultimatum de l’organisation régionale requérant la libération des 46 soldats ivoiriens avant le 1er janvier n’ait pas été respecté.

Dans la région de la Kara, les producteurs commencent par jouir des retombées socioéconomiques du Projet de transformation agroalimentaire (PTA) financé à hauteur de 35 milliards de francs CFA. Ils arrivent à subvenir à leurs besoins et à s’épanouir.

En 2021, les données fournies par le ministère de l’Eau et de l'Hydraulique villageoise faisaient état d’un taux de desserte en eau potable de 61,5% au niveau national, dont 60,25% en milieu urbain, 52,88% en milieu semi-urbain et 69,49% en milieu rural.

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