En juillet 2022, le vaccin R21 a rejoint le RTS, S/AS01 en tant que deuxième vaccin antipaludique à être préqualifié par l’OMS. D’après l’annonce de l’organisation en charge de la santé mondiale, des essais cliniques ont confirmé leur sécurité et efficacité dans la prévention du paludisme chez les enfants.
Une mise en œuvre à grande échelle, combinée à d’autres mesures antipaludiques recommandées, devrait considérablement améliorer la santé publique. Le paludisme, transmis par les moustiques, impose un lourd fardeau, provoquant près de 500 000 décès annuels chez les enfants en Afrique, souligne l’OMS.
En 2022, au niveau mondial, le paludisme a engendré 249 millions de cas et 608 000 décès dans 85 pays. La préqualification du vaccin développé par l’Université d’Oxford et produit par le Serum Institute of India contribuera à faciliter l’accès à la vaccination préventive. La demande de vaccins antipaludiques est élevée, mais jusqu’à présent, l’offre a été limitée.
La préqualification de deux vaccins par l’OMS devrait permettre d’augmenter la disponibilité et de répondre à la forte demande des pays africains, assurant ainsi suffisamment de doses pour protéger tous les enfants vivant dans des zones à risque de paludisme. Heureux de cette nouvelle avancée, le Dr Rogério Gaspar, Directeur du Département Réglementation et préqualification à l’OMS, a indiqué que la préqualification garantit l’usage de vaccins sûrs et efficaces dans les programmes mondiaux de vaccination, adaptés aux conditions de santé ciblées. Chaque année, explique-t-il, l’OMS évalue plusieurs produits en vue de leur préqualification, visant à améliorer l’accès à des produits de santé sûrs, efficaces et de qualité.
Pour sa part, Kate O’Brien, Directrice du Département Vaccination, vaccins et produits biologiques de l’OMS, s’est montrée confiante en saluant la préqualification du R21/Matrix-M comme une avancée majeure pour la santé mondiale.
« Elle témoigne, rassure-telle, de notre engagement inlassable à éradiquer le paludisme, un adversaire redoutable qui sème la souffrance et la mort parmi les enfants. C’est un pas de plus vers un avenir plus sain et plus résilient pour celles et ceux qui, depuis trop longtemps, vivent dans la peur de ce que le paludisme pourrait infliger à leurs enfants. Nos partenaires et nous agissons dans l’unité pour un avenir sans paludisme où chaque vie serait protégée de cette menace ».
Dans son communiqué officiel sur cette préqualification, l’OMS a rappelé qu’elle applique des critères internationaux rigoureux pour évaluer la sécurité, l’efficacité et la conformité aux normes internationales des vaccins. Elle assure également suivre leur innocuité et efficacité par des réévaluations régulières, des inspections sur site et des tests ciblés.
La préqualification répond aux besoins spécifiques des programmes nationaux de vaccination en ce qui concerne des caractéristiques telles que l’activité, la thermostabilité, la présentation, l’étiquetage et les conditions d’expédition, renchérit-elle. Progressivement donc, le paludisme qui a été pendant longtemps la bête noire du continent africain se voit contrer par des solutions modernes.