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Atakpamé : l’ANIAC sensibilise et forme les acteurs des frontières sur le contrôle des produits chimiques dans le cadre de la convention.

décembre 06, 2024 0 1260

Dans un contexte mondial marqué par la prolifération des substances toxiques et leur utilisation à des fins illicites, l’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimiques (ANIAC) a tenu, les 5 et 6 décembre 2024 à Atakpamé, un atelier d’information et de formation.

Ce cadre de renforcement des capacités a réuni divers corps d’intervention, notamment les forces de défense et de sécurité, les agents phytosanitaires et les agents des eaux et forêts, afin de consolider les mécanismes de contrôle des produits chimiques aux frontières togolaises.

L’atelier, ouvert par le préfet de l’Ogou, Edoh Akakpo, a mis en exergue l’importance d’une approche collective pour contrer les menaces chimiques. Ce dernier a souligné le rôle crucial des différents acteurs présents dans la surveillance des frontières et la prévention des usages illicites des produits chimiques.

“Cet atelier est une opportunité unique pour harmoniser nos actions et renforcer notre vigilance face à un fléau qui transcende les frontières,” a-t-il déclaré, appelant à une synergie entre les participants.

Il a souligné que le Togo, fidèle à ses idéaux de paix et de stabilité, s’est engagé depuis quelques années au renforcement des mesures administratives et législatives de la lutte contre la prolifération des produits dangereux comme les produits chimiques.

Il a salué la politique de Paix du Chef de l’État, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, qui par sa vision éclairée, a signé le 02 mars 2023, la loi Nº2023-003 portant interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction, qui donne les orientations sur le régime de contrôle des produits chimiques au plan national.

Le préfet de l’Ogou a exhorté les participants à devenir des ambassadeurs de cette formation, en transférant les connaissances acquises à leurs collègues et en sensibilisant les communautés locales, car étant tous concernés par les défis liés au contrôle de ces biens à double usage, notamment leurs utilisations à des fins criminelles constatées dans notre pays et devons-nous s’inscrire dans cette lutte collective contre la circulation illicite des agents chimiques toxiques.

Il a invité les uns et les autres présentes à cette assise qui s’adresse aux sectoriels publics dans son ensemble à mieux s’approprier et renforcer leurs compétences et connaissances dans la gouvernance du circuit d’approvisionnement des produits chimiques dans la région des Plateaux, afin d’éviter qu’ils ne tombent entre les mains des réseaux criminels et terroristes.

Le président de l’ANIAC, Col. Akpamoura Koffi, pour sa part, a rappelé les obligations du Togo en tant qu’État partie à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC). “La lutte contre les menaces chimiques nécessite une vigilance constante et un engagement collectif. Cet atelier n’est qu’un début dans la construction d’une chaîne de contrôle plus robuste et plus réactive,” a-t-il affirmé.

Il a indiqué que malgré les dispositions pertinentes de la CIAC, l’humanité entière reste toujours confrontée au risque permanent de voir proliférer les produits chimiques toxiques dans toutes leurs formes. D’où l’ANIAC, qui est une émanation de la CIAC, s’attelle à renforcer les capacités des acteurs publics impliqués dans le contrôle aux frontières des produits chimiques afin de créer une synergie dans le contrôle au plan national.

La rencontre vise à assister les acteurs aux frontières à mieux contrôler le transfert international des produits chimiques, à renforcer les dispositions de contrôle des produits chimiques, à mettre en place des outils et mécanismes essentiels d’identification des produits chimiques toxiques, à prévenir les risques et menaces chimiques, et à susciter une meilleure gestion coordonnée de la problématique des armes chimiques” a réaffirmé le Col. Akpamoura Koffi.

“Nous devons bâtir un réseau national de veille, capable de détecter rapidement les menaces potentielles et d’y répondre efficacement,” a-t-il ajouté.

Cette initiative de l’ANIAC, saluée par l’ensemble des participants, marque une avancée notable dans la lutte contre les menaces chimiques au Togo. En associant formations spécialisées et mobilisation des acteurs clés, l’État réaffirme son engagement à protéger ses citoyens et à respecter ses obligations internationales en matière de sécurité chimique.

Jean-Marc EDRON

 

 

Last modified on vendredi, 06 décembre 2024 14:47

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