Karrou Wawim, est récemment condamné, avec 13 autres détenus à 10 ans de réclusion.
Dans un communiqué le 07 février 2025, le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT), tout en saluant la tenue de la première session des assises de l’année des audiences, notamment le procès de 20 personnes jugées pour complot contre la sécurité intérieure de l’État, exhorte les autorités à garantir des procès équitables et plaide pour une grâce présidentielle en faveur des condamnés, à l’approche du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du pays.
« Dans la perspective de la célébration du 65e anniversaire de l’indépendance du Togo, le CACIT, réitère son appel au Chef de l’Etat d’offrir la grâce présidentielle aux personnes jugées le 03 février 2025, comme un signal fort d’apaisement, de rassemblement des forces vives de la nation et de cohésion nationale », a indiqué Me Claude Kokou AMEGAN, le Président du Conseil d’Administration du CACIT.
« Nous voulons faire ce plaidoyer auprès du chef de l’Etat pour que dans un souci de cohésion sociale et de paix, une grâce présidentielle soit accordée à tous pour qu’ils rejoignent leur famille surtout que la justice n’a pas pu les libérer », a dit Me Claude Kokou AMEGAN au micro de RFI ce 12 février.
Pour le CACIT, ce geste constituerait, un signal fort d’apaisement, de rassemblement des forces vives de la nation et de cohésion nationale.
« S’ils sollicitent une grâce c’est que l’étape de la culpabilité est déjà établie à l’égard de tous… La maladie et le décès ne sont pas des circonstances atténuantes, même si c’est humainement dur… Un avocat sentant une petite chance ne négligera pas une voie de recours… », apprend-t-on d’une source proche des autorités togolaises.
En rappel, la grâce présidentielle est un pouvoir dont dispose le Président de la République. Ce pouvoir lui permet de décider de dispenser une personne condamnée de l'exécution de sa peine. Le Président de la République peut accorder la grâce pour la totalité de la peine ou seulement pour une partie de la peine. Il n'est pas obligé de justifier sa décision d'accorder ou de refuser la grâce à une personne condamnée.
Quant aux voies de recours, c’est le moyen mis à la disposition du justiciable pour lui permettre d'obtenir un nouvel examen de son procès, ou de faire reconnaître les irrégularités rencontrées lors de la procédure.
Au Togo, le Président de la République, Faure Gnassingbé a officiellement accordé le 27 décembre 2024, la grâce présidentielle à 1064 condamnés en fin de peine, recensés dans tous les établissements pénitentiaires du pays. En avril 2024, 808 condamnés avaient également bénéficié d’une remise de peine.