Le gouvernement a misé sur une approche participative pour accélérer le reboisement. À travers diverses initiatives et campagnes de sensibilisation, les citoyens, les institutions publiques et privées ainsi que les entreprises sont impliqués dans cet effort de verdissement.

La Journée nationale de l'arbre, célébrée chaque 1ᵉʳ juin, est devenue un rendez-vous incontournable pour les Togolais, illustrant l'importance accordée à la préservation de la biodiversité et à la restauration des écosystèmes.

En 2024, cette mobilisation a pris une nouvelle dimension avec la mise en place de mécanismes incitatifs pour encourager davantage d'acteurs à s'impliquer activement. Ainsi, des prix ont été décernés aux reboiseurs les plus performants dans chaque région.

L'un des reboiseurs les plus exemplaires de l'année s'est distingué en plantant à lui seul 18 603 arbres sur 39 hectares, avec un taux de réussite de 95 %. Ce dernier a été récompensé par un prix d'un million de francs et un trophée, illustrant la reconnaissance du gouvernement envers les initiatives individuelles qui contribuent significativement à l'effort national.

Si les résultats sont encourageants, l'objectif fixé en 2020 reste colossal : atteindre un milliard d'arbres plantés d'ici 2030. En regardant les performances des dernières années, la progression est notable, mais la cadence doit encore s'intensifier.

En 2022, le pays avait mis en terre plus de 5 millions d'arbres sur 8 000 hectares, enregistrant une augmentation de 57 % par rapport à 2021. En 2023, près de 2 millions d'arbres avaient été plantés lors de la Journée nationale de l'arbre, le 1ᵉʳ juin.

Ces chiffres montrent que le projet est sur une trajectoire ascendante, mais le chemin reste long. L'un des enjeux majeurs consiste à s'assurer que chaque arbre planté puisse atteindre sa maturité et remplir pleinement son rôle écologique, que ce soit en matière de séquestration du carbone, de préservation des sols ou de protection de la faune et de la flore.

Le président de la République Faure Essozimna Gnassingbé insiste sur la nécessité d'une plus grande transparence dans les efforts de reboisement. Il a ainsi ordonné la mise en place d'une cartographie des zones reboisées, un outil qui permettra de suivre l'évolution des plantations et d'encourager une appropriation collective du projet.

Cette cartographie apportera une meilleure visibilité aux efforts entrepris et offrira aux citoyens la possibilité de voir concrètement l'impact des initiatives de reboisement. En associant toutes les parties prenantes, le gouvernement espère ancrer davantage cette dynamique dans la conscience collective et accélérer la participation active de la population.

À vrai dire, le Togo s'est engagé dans une véritable course contre la montre pour restaurer ses forêts et lutter contre la déforestation. Si l'objectif du milliard d'arbres est ambitieux, la dynamique actuelle et la mobilisation croissante donnent de solides raisons d'espérer un avenir plus vert pour le pays.