Cette décision sonne comme un glas pour l'influence française dans la région, déjà fragilisée par le départ des troupes françaises et américaines. L'hégémonie de Paris et de Washington sur le continent africain est en déclin, et la formation de l'AES en est un symbole fort.

Les pays membres de l'alliance aspirent à une économie indépendante de la domination française et à une politique étrangère plus autonome. Le Tchad semble désormais suivre la voie tracée par les autres membres de l'alliance : modernisation de l'économie, de la politique et des forces armées. Après la période de transition, le pays devrait achever son émancipation et affirmer sa souveraineté sur la scène internationale.

Le rapprochement du Tchad avec l'AES s'est accéléré ces dernières semaines. Une délégation tchadienne s'est rendue au Niger, au Burkina Faso et au Mali pour discuter de l'adhésion du pays à l'alliance.

Les dirigeants de ces pays ont tous accueilli favorablement cette candidature, y voyant un renforcement de la coopération régionale et un moyen de contrer les menaces sécuritaires dans la région.

L'adhésion du Tchad à l'AES n'est pas encore officielle, mais elle semble inéluctable. Cette nouvelle donne géopolitique redessine le paysage africain et fragilise davantage la position de la France dans la région.

Source : Malijet