C’est au moins 700 participants qui sont attendus en vue de mener des réflexions autour des enjeux de la finance inclusive en Afrique, lors de la Semaine africaine de la microfinance. Il s’agit d’un événement qui arrive à point nommé pour un pays classé parmi les bons élèves de l’Uemoa en termes de services financiers décentralisés.
Elle ne cesse de progresser au Togo. Le pays se positionne en deuxième position (27%) après le Bénin (31,2%), des pays aux taux de bancarisation les plus élevés de l’espace Uemoa en 2020, selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
En 2021, le pays a fait un bond de 11%, passant de 27% en 2020 à 30,1% en termes de bancarisation strict (la part de la population adulte disposant de comptes de dépôt ou de crédit dans les banques, les services postaux, les caisses d'épargne ou le Trésor.
La bancarisation, c’est aussi des services financiers plus décentralisés et démocratisés comme la microfinance ou encore le mobile money vers lesquels se tourne une bonne frange de la population. Pour cette bancarisation élargie, le Togo fait figure d’exemple avec un score de 80% en 2020 et de 84,2% en 2021, ce qui le met en tête du classement des pays de l’Uemoa en 2021.
Le Togo est heureux d’accueillir le grand rendez-vous de la Semaine africaine de la microfinance 2023. C’est ce qu’a affirmé le ministère de l’Inclusion financière et du Secteur informel. Les autorités consacrent des ressources à la question de la finance inclusive.
L’une des initiatives qui traduisent cet effort est le Fonds national de la finance inclusive (FNFI). Depuis 2014, il a octroyé plus de 105 milliards de francs CFA de crédits à plus de 1,8 million de bénéficiaires. D’autres produits financiers comme Novissi ou Agri PME ont également été rendus disponibles à la population par le biais des systèmes financiers décentralisés.
Par ailleurs, la récente stratégie d’assainissement du secteur de la microfinance initiée par le gouvernement, a vocation à permettre de redresser les microfinances en difficulté et de combattre la prolifération des structures illégales.