L'Égypte et la Barbade ont célébré les journées nationales en organisant des forums sur l'investissement.

Lors d'une discussion au forum sur l'investissement en Égypte, les intervenants ont souligné les possibilités d'accroître les échanges entre l'Égypte et d'autres régions d'Afrique. Sherif El Gabaly, chef de la commission des affaires africaines du parlement égyptien, a souligné les leçons que l'Égypte pourrait partager en termes de renforcement de l'autosuffisance agricole. D'autres chefs d'entreprise égyptiens ont fait part de leur expérience dans les secteurs de la santé, de l'automobile, de la construction et du commerce électronique.

Sherine Helmy, PDG de Pharco Pharmaceuticals, a fait part de ses réflexions sur la réduction significative du coût du traitement de l'hépatite en Égypte à 60 dollars par personne. Il a souligné l'importance de la volonté politique et de l'engagement pour permettre la collaboration afin de parvenir à ce succès. Abdelatif Olama, PDG de Jumia Egypt, a parlé de la forte notoriété de la marque de l'entreprise dans toute l'Afrique : "Nous prospérons parce que nous sommes africains. Nous bénéficions de la croissance d'une population nombreuse et en pleine expansion, de l'urbanisation croissante qui découle de l'augmentation de la classe moyenne."

Mohamed Taher, directeur principal du développement commercial chez Hassan Allam Construction, a également pris la parole pour présenter les projets de construction en cours de son entreprise et inviter des partenaires potentiels à collaborer. Un autre orateur, Marc Soueha, a parlé de la fabrication de véhicules commerciaux et a décrit les aspects uniques du marché africain des véhicules commerciaux.
Lors du forum d'investissement de la Barbade, la délégation de la Barbade a déclaré qu'il existait des opportunités de collaboration entre la Barbade et l'Afrique, soulignant la stabilité de l'économie du pays. Kaye-Anne Greenidge, directrice générale d'Invest Barbados, a déclaré qu'il existait un énorme potentiel de croissance dans les secteurs qui contribuent au produit intérieur brut du pays et a souligné les opportunités d'investissement pour l'Afrique dans des domaines tels que le tourisme, l'agro-industrie et l'économie verte.
Kevin Greenidge, gouverneur de la Banque centrale de la Barbade, a déclaré que, du point de vue de l'investisseur, la Barbade disposait de "bons tampons" avec ses réserves de change et que le pays avait un faible taux de chômage.

Carol Roberts-Reifer, directrice générale de la Fondation culturelle nationale de la Barbade, a parlé des industries créatives du pays, tandis que Phil Phillips, attaché commercial et culturel au Haut-commissariat de la Barbade à Accra, a annoncé des projets d'introduction de produits barbadiens sur certains marchés africains dans les semaines à venir.
Les participants à l'IATF2023 ont également assisté à une table ronde sur "le rôle de l'AfCFTA dans l'accélération de la mise en œuvre de l'Agenda 2063 pour le développement de l'Afrique". Les panélistes ont déclaré que la volonté politique était un facteur crucial de réussite. Yahya Al-Wathiq-Bellah, chef du service de représentation commerciale égyptien, a souligné l'importance de la volonté politique dans l'ensemble de la structure et Nardos Bekele Thomas, directeur général de l'Agence de développement de l'Union africaine (NEPAD), a déclaré qu'un environnement propice et la volonté des gouvernements d'honorer leurs engagements étaient essentiels.
Kanayo Awani, vice-présidente exécutive de la Banque de commerce intra-africain à la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), a déclaré que les financiers jouaient un rôle crucial dans la protection du continent africain contre les effets néfastes des perturbations de la chaîne d'approvisionnement. Mme Awani a affirmé qu'il était nécessaire de procéder à une "rétro-ingénierie" des routes commerciales coloniales, qui ont été établies sans tenir compte de la population africaine. "Nous soutenons cette démarche par des financements, mais il doit s'agir d'un effort collectif", a-t-elle déclaré.

En réponse aux intervenants, Albert Muchanga, commissaire de l'Union africaine chargé du développement économique, du commerce, du tourisme, de l'industrie et des minéraux, a annoncé certains projets à venir visant à garantir l'harmonisation des réglementations, y compris une stratégie "Fabriqué en Afrique". Il a également souligné la nécessité d'inclure le secteur privé dans les négociations au niveau de l'État, ajoutant : "Le moment devrait venir où nos gouvernements devront dire que le secteur privé sera informé des résultats des négociations."
L'IATF2023, le plus grand salon du commerce et de l'investissement d'Afrique, a débuté le 9 novembre et se poursuit jusqu'au 15 novembre. Il devrait attirer plus de 1 600 exposants et 35 000 visiteurs, et des accords commerciaux et d'investissement d'une valeur de 43 milliards de dollars devraient être conclus pendant l'événement.