Ces personnes qui sont la plupart du temps dans les mailles de la gendarmerie sont condamnées à faire l’aller-retour entre la prison civile de Lomé et leur habitation de fortune. Elles sont arrêtées par la police pour vol armé, des téléphones portables, colliers et boucles d’oreilles, sacs à main, porte- monnaie, des boites de conserves, produits de beauté et bien d’autres objets qui se liquident à des prix très inférieurs à leur valeur réelle sur le marché noir. C’est une vie précaire, insupportable et dangereuse!

Que faire pour sauver ces damnés de la société quasi hypothéqués dont les comportements sont hors normes sociales et morales ?

En vue d’échanger avec cette population et trouver un début de solution pour une réinsertion professionnelle, Mme Myriam DOSSOU-D'ALMEIDA, Ministre du Développement à la Base, de la Jeunesse et de l'Emploi des Jeunes en compagnie du Maire du Golfe1 Joseph Koamy Gomado s’est rendue le 11 juillet 2023 dans les ghettos de Bè où elle a rencontré et échangé avec cette cible sociale.

Dans une ambiance bon enfant, la Ministre Myriam DOSSOU-D'ALMEIDA a expliqué le bien-fondé de sa visite qui ne consiste qu’à présenter la vision du gouvernement à accompagner la jeunesse togolaise dans son épanouissement et développement intégral pour le bien être dans la société.

Ces jeunes de ghetto prenant conscience de leur situation dangereuse ont invité les autorités à les accompagner à sortir de cette léthargie et à retrouver une vie normale afin d’être utile au pays.

« Des problèmes liés au chômage, à l’abandon des études, au manque de moyens financiers, aux grossesses précoces, les mauvaises compagnies, les mauvais conseils, l’abus de l’alcool, la prise des stupéfiants ont conduit bon nombre de nous dans les situations indépendantes de nos volontés. Mais nous prenons conscience que ce n’est pas une vie normale. C’est pourquoi nous attendons de la part du gouvernement des actions conséquentes d’accompagnement pour la réinsertion. Parmi nous, des gens ont appris des métiers mais par faute de moyens, ils sont obligés de salir leur main avant de manger et pouvoir supporter leur famille », ont raconté ces jeunes de ghetto de Bè à la Ministre chargée de la jeunesse.

Des actions sont déjà menées en faveur de ces jeunes telles que l’accompagnement médical, alimentaire, psychologique…

« Tout changement commence par l’homme. Voilà le début de notre future action de sortie de cette situation précaire. Vous devez prendre conscience de votre état et décidez personnellement de changer d’habitude, ce serait l’unique occasion pour le gouvernement de venir à votre aide. Il serait dommage d’investir dans l’achat des équipements de travail et d’envoyer certains à la formation et qu’après, les autorités du pays se rendent compte que c’est juste de l’argent envoyé en l’air. Le gouvernement est prêt à vous soutenir si et seulement si vous démontrez la volonté de changer, alors s’établira une communion cordiale et sincère. Nous sommes conscients que c’est difficile mais rien n’est impossible, si la volonté prend le devant », a prodigué Mme Myriam DOSSOU-D'ALMEIDA.

Des actions de grande envergure sont projetées dans les jours à venir pour la réinsertion sociale et professionnelle de ces certains jeunes ciblés.