Dans un document déposé à la Bourse de Singapour lundi, le géant de l'agroalimentaire a réfuté les allégations contenues dans les articles publiés la semaine dernière par Daily Nigerian et PrimeBusiness.Africa, les qualifiant de "déclarations infondées et incendiaires".

Les deux médias avaient rapporté les 8 et 9 septembre que la police secrète du Nigeria menait une enquête sur Olam Nigeria, Olam International et leurs sociétés affiliées pour une fraude présumée sur les devises étrangères dépassant les 50 milliards de dollars.

Les rapports affirment qu'Olam aurait versé 34 milliards de dollars à la Banque centrale du Nigeria par l'intermédiaire de ses structures d'accueil en tant qu'importation de capitaux aux taux officiels, avant de détourner les devises en les vendant à d'autres entreprises aux taux du marché parallèle.

Dans sa déclaration, Olam a précisé que les références aux sommes de 50 et 34 milliards de dollars US étaient "manifestement inexactes et destinées à induire en erreur".

Les rapports alléguaient également que certaines entreprises avaient des "Nigérians fictifs comme directeurs" et suggéraient que les autorités avaient identifié un réseau de sociétés écrans liées à Olam, entre autres allégations.

Toutefois, le groupe Olam a souligné qu'il n'y avait "aucun administrateur fictif" au sein d'Olam Nigeria, comme l'affirmait le Daily Nigerian dans son article, et qu'il ne disposait pas non plus d'un "réseau de sociétés écrans", comme l'indiquait le rapport de PrimeBusiness.Africa.

"Toutes les filiales d'Olam Nigeria sont constituées dans un but social approprié et sont auditées par le cabinet membre d'EY Global au Nigeria", a déclaré le groupe.

En ce qui concerne la mention dans les articles de violations des règles par la Commodity Futures Trading Commission des États-Unis ainsi que par Ice Futures US, Olam a déclaré qu'elle avait réglé ces questions "sans admettre ni nier les violations alléguées".
"Le groupe Olam continuera à surveiller et à renforcer son processus de conformité pour ses activités commerciales.

Compte tenu de la gravité des allégations, le groupe Olam a déclaré que son conseil d'administration avait chargé le comité d'audit de procéder à un examen de la question.

La société a indiqué que son unité Olam Nigeria a répondu aux demandes d'information des autorités nigérianes et qu'elle continuera à coopérer.

Les actions du groupe étaient en baisse de 7,8 % à 1,180 $, à 0627 GMT, après avoir atteint un niveau record de 1,150 $ plus tôt dans la session.

source: africa.businessinsider