Cette activité de prise de conscience et de responsabilité des différents acteurs sur les effets néfastes des violences, fait suite à une signature de convention signée entre la direction régionale de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation des Savanes et l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) sur le projet dénommé Filets sociaux et services de base, phase additionnelle (FSB). Ce projet qui concerne 16 communes couvertes par ce projet dans la région des Savanes vise à proscrire toutes formes de violences envers les femmes, les enfants ainsi que les personnes en situation de handicap. Il a aussi pour finalité de renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble dans cette région confrontée aux attaques terroristes.

Dans la préfecture de l’Oti, les cantons de Sadori, Faré, et Mango (commune Oti 1), Nagbéni, Barkoissi et Galangashi (Oti 2) sont des zones couvertes par ce projet où des dialogues communautaires se sont déroulés.

A Mango, le directeur préfectoral de l’action sociale, Lokou – Kéléou François a entretenu l’assistance sur les concepts « Genre », « VGB », EAS », « VCE », les différents textes juridiques qui protègent les survivants et survivantes du VBG, du EAS et autres violences, notamment le nouveau code pénal, le Code des personnes et de la famille, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de femme (CDEF). M. Lokou-Kéléou a invité les services techniques à aller en cas d’abus ou harcèlement notamment à la direction de l’action sociale, la gendarmerie, la police ou encore l’utilisation des numéros verts « 1011 », « 8284 ».

Des recommandations ont été prises par les participants. Il s’agit de l’extension de cette sensibilisation dans d’autres cantons de la préfecture de l’Oti, la mise en place des comités pour des dénonciations des cas d’abus dans les cantons et villages.

Le chef canton de Mango, El Hadj Nambiema Zakar a salué la portée de cette sensibilisation puis exprimer sa reconnaissance à ANADEB et DRASPFA pour cette signature de convention qui permettra de réduire les violences faites aux femmes et aux enfants. El Hadj Nambiema a exhorté les participants à vulgariser les informations dans leurs communautés pour une meilleure appropriation de la population de ces thématiques.

Le directeur préfectoral de l’action sociale de l’Oti, Lokou-Kéléou François a fait remarquer que face a la recrudescence des violences faites aux femmes et aux enfants, il urge d’intensifier les sensibilisations pour éradiquer ce fléau afin d’assurer le plein épanouissement des femmes et des enfants. Il s’est réjoui de la réaction des participants durant cette sensibilisation. Le directeur a précisé qu’à terme, 4.800 personnes dont 3.800 femmes seront sensibilisées dans les Savanes dans le but de renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble.

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