Organisée par la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), au-delà d'une simple exposition de biens et de services, l'IATF2023 est une plateforme de mise en réseau, de collaboration et de partage des connaissances, et elle réunissait des entrepreneurs, des investisseurs, des innovateurs et des décideurs politiques de toute l'Afrique et de sa diaspora pour échanger des idées, forger des partenariats et explorer de nouvelles opportunités.

L'IATF devient un volet de la mise en œuvre  de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf) pour accélérer les échanges commerciaux et économiques entre les pays africains actuellement à l’ordre de 16%.

La Commission Economique pour l’Afrique (CEA) a participé à cette foire en accompagnant des jeunes entrepreneurs de différents pays africains dans le secteur d’agro transformation à exposer leurs produits aux milliers de visiteurs.

Un panel partagé par Albert Muchanga, Commissaire au Commerce et à l'Industrie de la Commission de l'Union africaine et Stephen Karingi, Directeur de la Division de l'Intégration régionale et du commerce de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), a renseigné sur les opportunités du commerce unique en Afrique.

L’occasion pour Stephen Karingi, directeur de la Division de l'intégration régionale et du commerce de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), de présenter les conclusions du nouveau rapport sur le commerce transfrontalier informel dans la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

« Le flux commercial inter pays dans l’espace de la CEDEAO n’est pas enregistré. Il faut disposer d’une base de données de ce flux pour permettre aux décideurs de prendre les bonnes décisions politiques commerciales. Le rapport indique qu’en Afrique de l’ouest, le commerce est généralement animé par les femmes. Il en résulte 03 facteurs principaux du flux notamment, la culture, le moyen de financement et le paiement cash. Il s’agit de trouver une solution pour apporter un plus et pouvoir faciliter ce commerce. C’est pourquoi, à la foire, un accompagnement est apporté aux entreprises et un renforcement de capacité pour former les PME à tirer profit de la ZLECAF. Il faut dire que plusieurs programmes sont mis en œuvre pour renforcer le commerce, comme la production de la connaissance, l’étude et l’enregistrement des données sur les barrières non douanières et tarifaires avec l’exemple concret du corridor Abidjan-Lagos. Les institutions financières telles que la Banque africaine de développement, Trade Mark qui implémentent sur le terrain les mesures et les recommandations produites par notre bureau », a expliqué Stephen Karingi.  

Selon Stephen Karingi, la promesse de la ZLECAF est d'unir les économies africaines et de créer un marché unique pour 1,5 milliard de personnes en Afrique afin de promouvoir le commerce africain. « Cela nécessite une volonté politique de la part des États membres. Il revient aux chefs de gouvernement, décideurs politiques de favoriser un environnement propice au commerce en éliminant en harmonisant les réglementations et en investissant dans les infrastructures nécessaires », a-t-il martelé.

L'IATF2023 a attiré environ 75 pays participants, 1600 exposants commerciaux, entrepreneurs, investisseurs, financiers et 35 000 acheteurs et visiteurs.

Les objectifs de la foire commerciale intra-africaine sont les suivants : Réunir les acteurs continentaux et mondiaux pour présenter et exposer leurs biens et services, explorer les opportunités d'affaires et d'investissement en Afrique ; Servir de marché où les acheteurs et les vendeurs de biens et de services se rencontrent et explorent les opportunités commerciales. Fournir une plateforme pour les échanges entre entreprises (B2B) et entre entreprises et gouvernements (B2G), la mise en relation et le développement d'opportunités d'affaires et d'investissement.

Partager les informations sur le commerce, l'investissement et le marché avec les différentes parties prenantes, y compris les investisseurs, les PME, le secteur informel, les Africains de la diaspora, et identifier des solutions pour relever les défis qui affectent le commerce intra-africain.