Cette rencontre est organisée par l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB). Elle a pour objectif de mettre les secrétaires généraux des régions des Savanes, Kara et Centrale au même niveau d’information sur le projet COSO que les autres parties prenantes. Il s’agit également de les mobiliser afin de participer de manière plus efficace et active dans la mise en œuvre des activités dudit projet.
L’assise a permis au maillon technique et opérationnel des préfectures et des mairies concernées de suivre des présentations sur le projet COSO : Objectifs, composantes, approche de mise en œuvre, zone d’intervention ; l’état d’avancement du projet : acquis, leçons apprises, difficultés, défis et perspectives. Les participants ont aussi été entretenus sur la conduite de l’approche Développement conduit par la communauté (DCC) sur le terrain : démarche, difficultés, défis et perspectives puis les rôles et responsabilités des secrétaires généraux dans la mise en œuvre du projet et les stratégies pour une meilleure implication.
Les secrétaires généraux auront pour rôle essentiel dans le cadre du projet d’informer, d’éduquer et de renforcer les capacités d’agir des communautés bénéficiaires ; mais aussi de contribuer à la résolution des malentendus entre les parties prenantes au projet. Ils se chargeront également d’assurer la veille pour la transparence dans la mise en œuvre des activités du projet sur leurs territoires et aussi de faire le suivi.
En termes des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet, on note des conflits intra-communautaires et inter ethniques lors de la mise en place des Equipes de gestion communautaire (EGC). D’autres difficultés ont trait au contexte sécuritaire, l’émiettement des villages, l’analphabétisme, le faible niveau d’éducation et la réticence des femmes et des minorités ethniques aux postes de responsabilité. Face à ces difficultés, des approches de solution ont été proposées. Il s’agit, entre autres, des séances communautaires de recadrage, des sensibilisations, de la collaboration avec les forces de défense et de sécurité et des autorités locales.
Quant aux leçons apprises, elles stipulent qu’il faut tenir compte de la dynamique communautaire existante pour renforcer la cohésion sociale, la formation des Unités géographiques d’intervention (UGI) du projet.
Les défis concernent l’appropriation de l’approche Développement conduit par la communauté (CCD) par les équipes de gestion communautaire (EGC), la poursuite de la mise en œuvre du projet dans le contexte de la crise sécuritaire et le transfert effectif des compétences aux Comités villageois de développement (CVD).
Les perspectives prennent en compte la formation des CVD, CCD et les leaders communautaires sur le leadership transformateur, l’organisation et la conduite de l’audit social des sous projets dans deux villages à titre pilote et l’extension aux autres. Il y a aussi l’appui à l’organisation des réunions cantonales d’arbitrage dans les six derniers cantons (Tchamongue, Doukpergou, Mogou, Gando, Galangashi et Naki-Ouest).
Le préfet de Tône, Tchimbiandja Yendoukoa Douti a demandé aux parties prenantes de faire en sorte que la population adhère massivement à ce projet pour qu’il puisse véritablement améliorer leur vécu quotidien. « Nous n’avons pas droit à l’erreur parce que les besoins de nos populations sont énormes et c’est progressivement que nous allons les satisfaire petit à petit », a confié le préfet.
Pour le conseiller du premier ministre, Tchakpelé Atoum, le projet COSO cible spécifiquement des cantons vulnérables dans les zones frontalières menacées par les risques de Fragilité, conflit et violence (FCV) et les risques climatiques. Avec son approche de mise en œuvre qu’est le DCC, ajoute-t-il, l’objectif de développement du projet est d’améliorer la collaboration régionale et la résilience socio-économique et climatique des communautés frontalières dans les régions cibles des pays du Golfe de Guinée exposées aux conflits et aux risques climatiques.
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